Selon les enjeux de la mise en place d’un exosquelette de travail (dispositif d’assistance physique ou DAP), son intégration dans les entreprises peut présenter certaines limites. Une démarche adaptée est indispensable pour comprendre ces limites, et les prendre en compte avant toute intégration.
L’utilisation d’un exosquelette de travail induit des effets sur l’opérateur, sur l’environnement et le collectif.
Ces effets peuvent être positifs ou non, selon la bonne intégration et le bon usage de l’exosquelette.
L’objectif recherché est l’application d’une assistance (effet positif) pour réduire la charge physique de travail de l’opérateur.
Un DAP (Dispositif d'Assistance Physique) n’est pas destiné à répondre à toutes les tâches, et son intégration ne serra pertinente et efficace seulement sur certaines situations de travail.
Dès lors que tous les exosquelettes ne fournissent pas le même type d’assistance, il est important d’étudier l’activité en amont et en réelles conditions pour comprendre la nature des contraintes auxquelles nous cherchons à répondre (efforts, mouvements, position, environnement…).
Les exosquelettes sont encore victimes de certaines idées reçues (”c’est lourd”, c’est encombrant”, “ça tient chaud”…) qui limitent l’intérêt de potentiels utilisateurs, pourtant concernés par les TMS.
Cette limite dans l’intégration d’un DAP peut être surmontée via la formation et l’information des acteurs dans les entreprises. L’objectif est de sensibiliser les opérateurs aux exosquelettes dans un double objectif : la prise de conscience des risques auxquels ils sont exposés et les solutions que l’exosquelette va apporter s’il est utilisé efficacement.
Il est important que les exosquelettes soient “acceptés” avant d’être intégrés au travail. Sans cette volonté d’utiliser l’exosquelette, cela revient à imposer un produit qui peut ne pas être adapté s'il ne passe pas “d’artefact” à “aide” pour l’opérateur.
Il s’agit de se demander ici si l’utilisation d'un exosquelette de travail présente un risque pour l’opérateur et/ou l’environnement.
En effet, certains environnements ou activités ne permettent pas l’intégration d’un exosquelette de travail.
Par exemple : le travail en milieu explosif, en risque thermique, ou nécessitant une certaine charge physique....
L’analyse de la demande effectuée en amont de l’intégration permet de prendre en considération les obstacles auxquels l’ergonome peut se heurter dans le cadre de la mise en place d’un exosquelette de travail : activité inadaptée, environnement trop étroit, mauvaise expérience des opérateurs sur une présentation d’exosquelette dans le passé, cadre d’intégration trop rigide…
Ces situations sont à analyser pour comprendre les difficultés qui peuvent survenir lors d’un projet d’intégration de DAP.
L’utilisation efficace d’un exosquelette dans une activité de travail avec un groupe d’opérateurs ne veut pas dire qu’il pourra être mis en place systématiquement pour toutes les activités très similaires, voire “identiques”.
Un projet de ce type nécessite :
Tous les acteurs du projet doivent être investis dans l’intégration du DAP.
Les limites des exosquelettes de travail sont nombreuses, parfois tacites, mais doivent être prises en compte si l’on souhaite que les projets d’intégration aboutissent à une utilisation efficace du dispositif.
La mise en place d’une démarche ergonomique permet de prendre en compte ces limites, pour les étudier et trouver des solutions afin d’intégrer au mieux le DAP.
Une méthode pour la bonne intégration d’un exosquelette a été corédigée avec l’AFNOR. On vous explique tout ici !
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