Début 2025, l’entreprise Knauf Insulation Lannemezan ouvre sa réflexion sur un projet d’exosquelette à nos côtés.Cette entreprise familiale est spécialiste des solutions pour l’isolation phonique-thermique au service des professionnels du bâtiment depuis 1932. L’intégration du dispositif Japet.W+ a eu lieu au printemps 2025, avec un utilisateur, d’abord réticent, qui aujourd’hui a convaincu nombre de ses collègues. Retour sur la genèse et le déroulement du projet.
L’entreprise Knauf Insulation Lannemezan, est producteur de plaques de plâtre, de panneaux isolants en laine minérale de verre. Le personnel est vieillissant et une grande partie des collaborateurs compte près de quinze ans d’ancienneté. Aussi, la société doit faire face à des arrêts de travail, des soucis de TMS, et certains salariés souffrent de maux de bras, d’épaules et de dos.
Aussi, pour protéger les collaborateurs, Sophie Tajan, responsable HSE sur l’usine de Lannemezan, songe à diverses solutions et investissements. D’abord, un préhenseur mécanique est envisagé. Mais l’entreprise prend soin de construire son projet de prévention avec les collaborateurs, et ces derniers n’adhèrent pas à la solution.
Les exosquelettes ne sont arrivés qu’en second temps, car les équipes pensaient que ces dispositifs étaient plutôt destinés à un seul type de mouvement, pour le travail à la chaîne.
Après un premier contact avec nos experts en intégration, notre ergonome Antoine Rigollet, s’est déplacé sur le site. Plusieurs postes et opérateurs ont été identifiés en amont pour ce projet d’assistance physique. Tous se sont réunis dans une salle de réunion pour une première présentation. Le but était d’échanger tous ensemble, afin de définir avec le test, les activités où l’exosquelette serait le plus pertinent.
Les équipes ont testé plusieurs exosquelettes, sur plusieurs tâches très précises. Finalement l’exosquelette Japet.W+ s’est révélé particulièrement adapté pour les opérations de ramassage au sol, avec beaucoup de rotation du torse, notamment grâce à son faible encombrement, et la possibilité de monter sur les chariots et chargeuses, sans avoir à retirer le dispositif.
Ces opérations se déroulent dans le cadre du recyclage de laine minérale de verre. Durant cette activité, l’opérateur recycle les chutes de fabrication, et les produits non-conformes. Tout est manuel, et c’est un poste très important pour l’environnement, car tout ce que l’entreprise recycle, n’est pas enfoui, et sert même à créer de nouveaux produits qui isoleront des bâtiments. Soucieuse de l’environnement, l’entreprise Knauf Insulation s’est d’ailleurs fixée un objectif de zéro enfouissement à l’horizon 2032.
Lors de la phase d’essai, l’opérateur concerné, Sébastien, employé de chez Knauf Insulation Lannemezan depuis de nombreuses années, n’est d’abord pas très convaincu. Il ne croit pas vraiment au dispositif, mais accepte tout de même de l’essayer.
À la surprise générale, Sébastien ressent un soulagement immédiat et est instantanément convaincu. Nous apprendrons tous par la suite, qu’il souffre depuis longtemps de douleurs dont personne n’avait conscience, car il n’en avait jamais parlé.
En effet, Sébastien a déjà eu plusieurs vertèbres déplacées, et souffre de douleurs lombaires.
Désormais, il porte le dispositif tous les jours, et se fait le porte-parole du projet au sein de l’entreprise.
Une chose que l’entreprise Knauf Insulation Lannemezan a bien comprise, c’est que l’intégration d’un dispositif d’assistance va bien au-delà de l’ajout d’une solution. C’est également un gage d’investissement pour les salariés, et un vecteur de valorisation.
En effet, au poste de recyclage, les salariés ne se sentaient pas valorisés. Cela vient principalement du fait que cette activité n’a pas d’autres but que de réduire au maximum la production de déchets. Et bien que cette tâche soit essentielle, elle n’était pas perçue positivement. Aussi, l’intégration d’un dispositif, dans cette activité précise, a permis d’envoyer un message fort aux équipes, qui se sont senties reconnues et soutenues par la direction.
De plus, de la phase d’essai à l’intégration, l’ergonome a été à l’écoute, et a respecté le rythme des équipes. Grâce à cet accompagnement personnalisé, Antoine a su trouver les bons mots, ce qui a changé beaucoup de choses dans l’acceptation du projet.
Preuve en est, depuis l’intégration, Sébastien est devenu “Référent exosquelette” au sein de l’entreprise. Son rôle est aujourd’hui de faire tester et de former ses collègues à l’usage du dispositif. Une tâche qu’il prend particulièrement à cœur, puisque l’entreprise va prochainement investir dans d’autres dispositifs, à la demande des collaborateurs.
D’ailleurs, Sébastien a participé à une interview pour le magazine Pic, dans lequel il partage avec enthousiasme son expérience :
« Dès que je l’ai enfilé, j’ai ressenti un soulagement immédiat au niveau des lombaires. J’utilise cette solution depuis maintenant trois mois, et j’ai bien moins mal au dos, qu’avant qu’il soit mis à ma disposition, même dans le cadre de ma vie privée. »
Une intégration pleinement réussie tant en prévention que sur le plan humain, et qui démontre combien un projet mené conjointement avec les collaborateurs peut apporter des changements profonds au sein d’une organisation.
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Exosquelettes professionnels & ergonomie au service de la santé au travail
9, rue de la Garounere 65000 Tarbes
Du lundi au vendredi 9h - 18h
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