Les troubles musculo-squelettiques, communément abrégés sous le sigle TMS, représentent un défi majeur dans le domaine de la santé au travail. Ces TMS regroupent un ensemble de lésions affectant les muscles, les tendons, les ligaments, les articulations et les nerfs. Ils peuvent toucher diverses parties du corps, notamment le dos, les épaules, les cervicales, les poignets, les coudes et les genoux.
Lorsque l’on parle des troubles musculosquelettiques, on pense bien souvent que l’exosquelette peut être la solution pour les supprimer. Or la réalité est plus nuancée que cela. Les technologies d’assistance physiques peuvent effectivement être une partie de la solution, mais ne peuvent en aucun cas faire disparaitre le problème. Pourquoi ? Car il existe de nombreux facteurs de risques, et que les technologies d’assistance répondent uniquement au facteur biomécanique. C’est pour cette raison que nous insistons toujours sur le fait qu’un exosquelette fait partie d’un projet globale de prévention, et doit être utilisé comme l’une des solutions mises en œuvre.
Les TMS n’apparaissent pas seulement parce que la contrainte physique est trop importante. Leur apparition est plus insidieuse que cela et peut être imputée à des facteurs plus subtils.
Les TMS sont devenus un enjeu majeur de la santé au travail, affectant des millions de travailleurs dans le monde. Ils ont un fort impact sur la santé, et entraînent des douleurs et des souffrances pour les individus touchés. Mais ils ont également des répercussions économiques significatives en raison des arrêts de travail, des soins médicaux et des indemnités versées.
D’après l’assurance maladie, en France, 87% des maladies professionnelles déclarées sont en lien avec au moins un TMS. Le mal de dos représenterait ainsi 20% des accidents du travail.En 2017, toujours d’après les chiffres de l’Assurance Maladie, le coût direct des TMS s'est élevé à près de 2 milliards d’euros de cotisations AT/MP (accidents du travail et maladies professionnelles).L’impact des TMS se chiffre donc en euros, mais aussi en qualité de vie pour les travailleurs. On sait, depuis le dernier rapport de l’Assurance Maladie, que près de la moitié des TMS entrainent des séquelles lourdes et des risques de désinsertion professionnelle.
En raison de la multitude de facteurs d’apparition, les TMS peuvent être difficiles à prévenir efficacement. Le défi majeur réside dans la réduction de ces facteurs d’apparition. C’est dans ce contexte que l’intégration d’exosquelettes entre en jeu, offrant de nouvelles perspectives pour la prévention et la réduction des TMS au travail.
Lorsque l’on parle de prévention des Troubles Musculosquelettiques, il est important de souligner que les exosquelettes au travail ne sont pas « LA » solution magique, mais plutôt « UNE » solution parmi d’autres.
La mise en place d’un exosquelette contre les TMS va permettre de réduire significativement l’impact de la charge physique de travail sur la santé de son utilisateur. Par exemple, un exosquelette, comme le Plum’, vient soulager le poids des bras de l’utilisateur. Ainsi, lorsqu’un peintre tient une girafe à bout de bras, il est soulagé du poids de ses bras. Ce soulagement permet de maintenir la posture bras en l’air avec plus de confort en entrainant une diminution de la fatigue musculaire.
Ces dispositifs apportent un soutien aux opérateurs pendant leurs tâches physiquement contraignantes (les gestes répétitifs, le maintien de posture inadaptée, etc.).
Cependant, les exosquelettes n’agissent que sur le facteur biomécanique des TMS. Ils vont réduire les sollicitations musculaires, préserver la structure squelettique de l’utilisateur, mais n’auront aucun effet sur le stress ou l’organisation du travail. Ils vont donc réduire le poids d’un facteur de risque essentiel, mais ne supprimeront pas entièrement le risque d’apparition de TMS. Si les cadences sont élevées, qu’il y a des problèmes d’organisations, et des tensions au sein des équipes, l’intégration d’un dispositif ne pourra tout résoudre. Pour intégrer efficacement un exosquelette dans votre entreprise, une démarche réfléchie est essentielle. Faire appel à un ergonome est une étape cruciale. Avant l’intégration, il analysera vos besoins spécifiques et les problématiques associées. Si l’exosquelette s’avère être une solution adaptée aux défis rencontrés et aux activités concernées, il pourra être envisagé dans le plan d’action pour lutter contre ces TMS.
Pour réduire le risque d’apparition des TMS, il faut agir sur chacun des facteurs identifiés précédemment. C’est pour cette raison qu’il est primordial que l’exosquelette s’inscrive dans une démarche plus globale. L’accompagnement de l’ergonome vous permettra d’identifier l’ensemble des causes d’apparition de TMS sur une situation de travail. Grâce à cette analyse détaillée et une évaluation de la situation réelle de travail, vous explorerez les différents facteurs de risque. Vous pourrez ainsi définir pour chacun d’eux des pistes de prévention ciblées, et établir des conditions de travail plus sûres et plus saines.
Ce projet de prévention doit d’ailleurs être réalisé dans le cadre d’une démarche collective et intégrer à la fois les collaborateurs, les managers de proximité, les équipes de prévention (ou HSE) et la direction. C’est d’ailleurs cette démarche qui est préconisée par l’OPPBTP dans le cadre d’une réflexion autour des exosquelettes.
Exosquelettes professionnels & ergonomie au service de la santé au travail
9, rue de la Garounere 65000 Tarbes
Du lundi au vendredi 9h - 18h