La démarche participative, histoire et contexte :
Origines et évolution au fil du temps
La démarche participative donne aux individus un rôle actif dans les décisions qui les touchent, même sans pouvoir décisionnel direct. Elle peut prendre différentes formes :
- Consultation : recueillir des avis avant une décision.
- Co-construction : faire émerger des idées avec les parties prenantes.
- Autogestion : confier totalement un projet aux participants. Pour réussir, elles doivent s’adapter aux objectifs et redistribuer le pouvoir de manière équilibrée.
Elle est un levier stratégique pour impliquer les collaborateurs dans le changement.
La démarche participative chez Décathlon
Décathlon a mis en place une démarche participative pour réorganiser ses magasins. Plutôt que d'imposer un nouveau modèle, l'entreprise a impliqué ses équipes dans la conception des espaces de vente.
Des groupes de travail composés de vendeurs, responsables de rayon et clients ont été constitués. Le but ? Repenser l'expérience en magasin.
Cette approche a permis d'identifier des solutions innovantes :
- Création d'espaces d'essai immersifs,
- réorganisation des produits par usage plutôt que par marque
Résultats ⤵️
- une augmentation de 15% de la satisfaction client,
- une amélioration de l'engagement des équipes
- une hausse des ventes de 8% dans les magasins concernés.
La démarche participative en prévention
La démarche participative permet aux salariés de jouer un rôle actif dans la prévention en entreprise. En impliquant toutes les parties prenantes, elle aide à repérer les risques et à proposer des solutions.
Cette approche inclusive favorise la cohésion et peut, par exemple, être appliquée à la lutte contre les TMS. Tous les services peuvent y contribuer en identifiant les activités à risques et les postures contraignantes.
Grâce à leur expérience du terrain, les collaborateurs apportent une expertise précieuse. Leur implication garantit des solutions adaptées aux contraintes réelles.

Comment mettre en œuvre une démarche participative ?
Mettre en avant le collectif sera primordial. Tout le projet de changement doit être basé sur la force du groupe. Il doit faire valoir les atouts et compétences de chacun aux moments clés. Il est donc indispensable de créer une véritable cohésion au sein des différents groupes de travail.
Les étapes clés
➡️ Poser les fondations :
- Définir clairement les objectifs et le périmètre du projet
- Identifier les parties prenantes concernées
- Établir une gouvernance adaptée
- Communiquer sur la démarche et ses enjeux
➡️ Constituer les groupes de travail :
- Privilégier le volontariat et l'engagement
- Assurer une représentativité des différentes fonctions et perspectives
- Définir des règles de fonctionnement claires
- Former les participants aux méthodes collaboratives si nécessaire
➡️ Animer la démarche :
- Utiliser des méthodes d'intelligence collective (design thinking, world café, etc.)
- Alterner travail en sous-groupes et sessions plénières
- Documenter les échanges et les décisions
- Maintenir une communication régulière sur l'avancement
➡️ Mettre en œuvre et suivre :
- Traduire les propositions en plan d'action concret
- Responsabiliser les acteurs dans la mise en œuvre
- Mettre en place des indicateurs de suivi
- Prévoir des points d'étape réguliers et des espaces d'ajustement
Les conditions de réussite d'une démarche participative.
Mettre en place une démarche participative efficace nécessite plusieurs conditions essentielles.
Les 4 piliers d’une démarche participative réussie
- Motivation : Les collaborateurs doivent voir un intérêt à leur implication.
- Conditions favorables : L’entreprise doit offrir le temps et les outils nécessaires.
- Compétences : Une formation aux méthodes collaboratives peut être utile.
- Engagement structuré : Des règles et des objectifs clairs sont indispensables.
Les principes directeurs d'une démarche réussie
Un cadre structurant
La démarche participative ne signifie pas l'absence de cadre. Au contraire, elle nécessite une structure claire définissant les objectifs, les étapes, les rôles et les modalités de prise de décision. Comme le recommande l'INRS, il est essentiel de "y croire, la défendre, la promouvoir et assurer les moyens de sa pérennité".
Une culture de l'échange
La qualité des interactions conditionne le succès de la démarche. Les échanges doivent reposer sur ;
- L'écoute active et l'empathie
- La compréhension mutuelle
- La confiance réciproque
- La liberté d'expression sans jugement
La valorisation du collectif Le projet doit mettre en avant la force du groupe tout en reconnaissant les contributions individuelles. Cela implique de :
- Créer une cohésion au sein des groupes de travail
- Favoriser la coopération inter-groupes
- Développer un langage et une culture commune
- Valoriser la diversité des compétences et des perspectives

Les méthodes participatives dans l'intégration de nouvelles technologies.
Dans le cadre d’intégration d'exosquelettes, une démarche participative est un bon levier. Elle favorise l’acceptabilité et, à terme, l’acceptation des utilisateurs. Elle permet également de :
- Réduire les appréhensions face à ces technologies innovantes
- Adapter les solutions aux réalités des métiers et des gestes professionnels
- Favoriser l'appropriation par les utilisateurs finaux
- Identifier et résoudre rapidement les problèmes d'usage
Cette démarche inclusive rend les utilisateurs acteurs du projet. Pour la mettre en pratique, il est important :
- d'informer
- de favoriser les volontaires
- de mettre en place des groupes de travail
- et de suivre le projet
Quel est l'intérêt d'une démarche participative ?
L'adoption d'une démarche participative génère de nombreux avantages pour l'organisation :
1. Une meilleure pertinence des solutions
Les collaborateurs sur le terrain possèdent une expertise précieuse. Leur engagement aide à trouver des solutions adaptées aux contraintes réelles.
2. Une réduction des résistances au changement
L'implication des collaborateurs dans le changement réduit la résistance. Comme le dit Peter Senge : « Les individus ne résistent pas au changement, ils résistent au fait d’être changés. »
3. Une cohérence renforcée des actions
La démarche participative assure une cohérence entre les objectifs et la réalité opérationnelle. Elle permet d'identifier en amont les contradictions potentielles. Ainsi, il est possible d'ajuster le projet en conséquence.
4. Un engagement durable
Un salarié impliqué est un salarié motivé. Les acteurs d'un projet sont toujours plus enclins à inscrire celui-ci dans la durée.

La démarche participative en bref.
La démarche participative représente un puissant levier pour conduire le changement en entreprise. Son efficacité repose sur plusieurs facteurs clés :
- L'engagement sincère de la direction
- Un cadre structurant mais non rigide
- Une culture favorisant l'expression et l'écoute
- La valorisation des contributions de chacun
- Un équilibre entre participation et efficacité décisionnelle
- Un accompagnement adapté des participants
La démarche participative est donc un levier majeur pour les entreprises. Elle permet d'engager de véritables changements. Son exploitation dans la mise en place d'actions de prévention permet une adhésion plus grande. Bien sûr, il n'est pas toujours évident de mettre en place une telle démarche. Dans ce cas, l'intervention d'un ergonome peut être pertinente. Ce dernier accompagne le changement, sans pour autant imposer d'idées. Il sert surtout de guide pour le groupe de travail. Son expertise et son regard extérieur assurent une conduite collective du projet.
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