Les TMS ne se développent pas du jour au lendemain. Ce sont des affections qui apparaissent progressivement. Au début, les symptômes peuvent être bénins et intermittents. Toutefois, ils peuvent devenir chroniques et invalidants. Ils impactent non seulement la vie professionnelle, mais aussi la qualité de vie en général.
L’origine des TMS.
Malheureusement, les TMS ne sont pas spécifiques à un secteur d’activité particulier. Ils peuvent survenir dans n’importe quel domaine professionnel. Que vous soyez ouvrier dans l’industrie, employé de bureau, ou travailleur dans le secteur de la santé, vous êtes potentiellement exposé à ces troubles. L'origine des TMS est souvent multifactorielle. Cela signifie qu'il n'y a pas une seule cause identifiable. Une combinaison de plusieurs facteurs peut contribuer à leur apparition.
Le principal facteur de risque des TMS est la contrainte biomécanique soutenue et répétée. Cependant, d'autres éléments peuvent également jouer un rôle. Par exemple, le stress, les facteurs psychosociaux comme le manque de reconnaissance au travail, et les conditions de travail...
Les facteurs de risque des TMS.
Les facteurs de risque des TMS au travail sont nombreux et variés. Ils peuvent être classés en plusieurs catégories, parmi lesquelles on retrouve :
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Mécaniques : Les mouvements répétitifs, le maintien prolongé de postures inconfortables, les efforts excessifs ou le travail en position statique sont les principaux facteurs biomécaniques qui peuvent entraîner des TMS. Par exemple, un ouvrier qui soulève des charges lourdes tout au long de la journée est exposé à un risque élevé de TMS.
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Psychologiques : Le stress au travail, la fatigue accumulée, le manque de reconnaissance ou de sens dans le travail, ainsi que les conflits cognitifs peuvent également contribuer à l’apparition des TMS. Le stress, par exemple, peut entraîner une tension musculaire chronique. Celle-ci augmente le risque de douleur et de blessures.
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Environnementaux : Les conditions de travail, telles que l’ambiance thermique, l’éclairage insuffisant, ou l’aménagement inadapté du poste de travail...
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Il est important de souligner que les principaux facteurs de risque sont de nature biomécanique ou psychosociale. Dans les environnements de travail, ils sont souvent interconnectés. Par exemple, un travailleur qui effectue des tâches répétitives, et qui est également soumis à un stress intense sera plus susceptible de développer des TMS.
La manifestation des TMS.
Les TMS se manifestent généralement par des douleurs et des gènes dans les mouvements. Si elles ne sont pas traitées, elles peuvent évoluer en troubles graves. Ces derniers peuvent parfois conduire à une incapacité de travail.
Les premiers signes des TMS incluent des douleurs, une raideur des muscles ou des articulations, et une perte de force. Avec le temps, ces symptômes peuvent s'aggraver. Ils rendent alors certaines tâches quotidiennes difficiles, voire impossibles à accomplir.
Voici quelques exemples de TMS fréquents selon les parties du corps touchées :
- Épaule : Le syndrome de la coiffe des rotateurs est l'un des TMS les plus courants au niveau de l’épaule. Il s'agit d'une tendinite qui peut entraîner une douleur intense et une réduction de la mobilité de l'épaule.
- Coude : L’épicondylite, aussi connue sous le nom de "tennis elbow", est une inflammation des tendons du coude. Elle provoque des douleurs qui peuvent se propager à l’avant-bras et au poignet.
- Poignet : Les syndromes canalaires, tels que le syndrome du canal carpien, sont des affections qui compriment les nerfs dans le poignet. Elles provoquent des douleurs, des engourdissements et une faiblesse musculaire.
- Main : Les tendinites au niveau de la main, comme la tendinite de De Quervain, sont des inflammations des tendons. Elles peuvent rendre les mouvements de la main douloureux.
- Affections neurovasculaires : Le syndrome de Raynaud, par exemple, est une affection dans laquelle certains doigts deviennent blancs ou bleus sous l'effet du froid ou du stress. Cela est du à un rétrécissement des vaisseaux sanguins.
Que faire contre les TMS ?
La prévention est essentielle pour limiter l’apparition des TMS. Il est crucial de mettre en place une démarche de prévention globale qui prenne en compte à la fois les aspects physiques et psychosociaux du travail. Les TMS peuvent être identifiés directement au niveau des individus. Par exemple en détectant des plaintes de douleurs, des pathologies déjà présentes ou en consultant les restrictions médicales. Mais l'identification peut aussi se faire à un niveau plus large, au niveau de l'organisation. Pour cela, il faut analyser les indicateurs comme l'absentéisme ou le taux de rotation du personnel.
Selon l'INRS, une démarche de prévention efficace repose sur une intervention en quatre étapes : mobiliser, investiguer, maîtriser et évaluer.
- Mobiliser : Sensibiliser et impliquer l'ensemble des acteurs de l'entreprise, y compris la direction, les employés et les représentants du personnel. Cela permet de garantir l'engagement de tous dans la démarche de prévention.
- Investiguer : Cette phase consiste à identifier et à évaluer les risques liés aux TMS dans l'entreprise. Cela peut inclure des observations sur le terrain, des entretiens avec les employés et l’analyse des tâches de travail.
- Maîtriser : Une fois les risques identifiés, il est important de mettre en place des actions correctives pour les réduire ou les éliminer. Cela peut inclure des modifications dans l’organisation du travail, l’amélioration des postes de travail, ou encore l’adoption de nouvelles méthodes de travail.
- Évaluer : Enfin, il est essentiel d’évaluer l’efficacité des actions mises en place pour s’assurer qu’elles atteignent les objectifs de réduction des TMS.
Les TMS en chiffres.
Les troubles musculosquelettiques sont une problématique de santé publique majeure. Selon Santé Publique France, les TMS représentent actuellement en France :
- 88% des maladies professionnelles : Cela signifie que la grande majorité des maladies liées au travail sont des TMS.
- La première cause de maladie professionnelle indemnisée : Les TMS sont responsables de la majorité des indemnités versées aux travailleurs en raison de maladies professionnelles.
- 22 millions de journées de travail perdues : Chaque année, les TMS entraînent une perte significative de jours de travail. Cela a un impact économique majeur sur les entreprises.
- Un coût moyen de 21 500 € par TMS : prenant en compte les soins médicaux, mais aussi les pertes de productivité et les indemnités.
En outre, il est important de savoir que les maux de dos représentent plus de 20% des accidents du travail. Ces douleurs peuvent également être reconnues comme des maladies professionnelles. Cela signifie que les travailleurs touchés peuvent bénéficier d'une indemnisation. Enfin, des démarches spécifiques peuvent être mises en place pour lutter contre les TMS. Des entreprises comme HMT sont là pour vous aider à les mettre en œuvre.
HMT, un cabinet d'ergonomie pour lutter contre les TMS.
Bien que HMT soit principalement connu comme un fabricant d'exosquelettes, nous sommes également un cabinet d'ergonomie reconnu. Depuis 2017, nous accompagnons tous types d'entreprises, des grands groupes aux petites structures, dans l'amélioration des conditions de travail et du bien-être de leurs collaborateurs. Nos ergonomes référencés par la Carsat, vous proposent des solutions pour lutter contre les TMS au sein de vos équipes.
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“Le corps est le premier et le plus naturel instrument de l’homme, alors autant le préserver !” – Elsa, ergonome HMT