
Beaucoup de gens associent les exosquelettes à des robots, voire à des soldats bardés de technologie dans le domaine militaire. Cette perception est incorrecte et mélange plusieurs réalités.
On distingue principalement deux grandes familles :
Dans la grande majorité des situations de travail, en entreprise, ce sont les exosquelettes passifs qui sont utilisés. Principalement, en raison de leur coût abordable, de leur simplicité et de leur efficacité dans les tâches répétitives. Ils restent proches d’un équipement mécanique ergonomique, très loin de l’image du « robot » autonome qui ferait le travail à la place de l’humain.
Les exosquelettes de travail sont souvent présentés comme une solution contre les troubles musculosquelettiques (TMS). C’est séduisant, mais il est réducteur de les considérer comme une solution unique et universelle.
Les exosquelettes peuvent :
En revanche, ils ne remplacent ni l’ergonomie du poste, ni l’organisation du travail, ni les obligations prévues par le Code du travail. Ils ne dispensent pas d’une réflexion globale sur les conditions de travail, ni d’une démarche de prévention structurée (analyse des tâches, aménagements techniques, formation, organisation, etc.).
Un exosquelette est une solution complémentaire, utile quand la charge de travail et la charge externe ne peuvent pas être supprimées autrement. Il doit s’intégrer dans une démarche globale, avec l’appui d’ergonomes ou d’experts de la santé au travail, et non se substituer à tout le reste.
Autre mythe : l’exosquelette éliminerait tous les efforts physiques, comme si le travailleur devenait « assisté à 100 % ». En réalité, ce n’est pas le cas. Les exosquelettes peuvent effectivement limiter les efforts musculaires localement. Mais ils ne suppriment pas le travail physique. L’utilisateur doit toujours se déplacer, se positionner, guider l’outil, adapter sa posture. Si le dispositif est mal choisi ou mal réglé, il peut même entraîner un report de charge sur d’autres parties du corps.
Comprendre les limites des exosquelettes est essentiel pour éviter les mauvaises surprises : on ne gagne pas en force musculaire globale, on ne devient pas un « humain augmenté » capable de soulever des charges démesurées. On bénéficie d’un soutien ciblé sur certains mouvements, dans des situations de travail bien définies.
Il y a quelques années, cette affirmation était en partie vraie. Aujourd'hui, les avancées technologiques ont changé la donne. Les exosquelettes sont de plus en plus confortables et ergonomiques. Désormais, les fabricants dont nous faisons partie sont plus attentifs. Les matériaux utilisés sont plus légers, plus mobiles et flexibles. Cela permet aux dispositifs de se fondre dans les mouvements naturels de l'utilisateur.
Aujourd'hui, nos exosquelettes pèsent moins de 2 kg, et sont conçus pour offrir une grande liberté de mouvement. Ils ne restreignent pas l’utilisateur. Ils sont suffisamment discrets pour être portés sur de longues périodes sans gêne.

C’est une crainte fréquente : l’idée que l’exosquelette rendrait le travailleur inutile ou remplaçable, comme un robot.
En réalité, c’est l’inverse. L’exosquelette :
L’objectif principal est de préserver la santé et la capacité de travailler dans la durée, en limitant l’usure physique, la fatigue musculaire et la douleur. Dans le BTP, la logistique, l’industrie ou l’agriculture, il permet à des salariés expérimentés de rester en poste plus longtemps, dans de meilleures conditions, sans dégradation accélérée de leur santé.
Le grand public imagine que seuls les grands groupes peuvent se permettre d’investir dans des exosquelettes. Cette crainte est surtout due à une méconnaissance du coût des exosquelettes. Les premiers modèles et prototypes étaient couteux. Cependant, cela n'est plus vrai. La démocratisation de ces dispositifs les a rendus plus accessibles. Désormais, de nombreuses PME adoptent les exosquelettes. Toutes les entreprises ont des besoins en termes de sécurité et de confort de leurs employés. Le coût des exosquelettes passifs, en particulier, a considérablement diminué. De plus, certaines aides ou subventions permettent de faciliter l’acquisition de ces dispositifs. Il faut également noter que le retour sur investissement est souvent rapide. En effet, les exosquelettes réduisent considérablement l’absentéisme lié aux blessures.

Non, les exosquelettes ne sont pas adaptés à toutes les personnes ni à toutes les situations de travail.
Plusieurs points sont à considérer :
Avant toute acquisition, une analyse de l’activité et des situations de travail est indispensable. Elle permet d’identifier les mouvements problématiques, les parties du corps les plus sollicitées, la charge de travail réelle, et de vérifier si un exosquelette est pertinent ou non.
Or, en vérité, apprendre à manier un exosquelette est une tâche simple et rapide. La majorité des dispositifs sont conçus pour être intuitifs. Généralement, ils ne nécessitent pas d'apprentissage intensif.
En revanche, cela ne veut pas dire qu’une formation est inutile. La formation initiale reste essentielle pour :
Quelques heures suffisent pour que l’utilisateur trouve sa place avec l’exosquelette et que le dispositif s’intègre dans ses gestes quotidiens.
Il est commun de craindre ce qu'on ne connait pas. Cependant, l'idée que l'exosquelette entraîne des risques supplémentaires de blessures est infondée. Au contraire, les exosquelettes sont conçus pour améliorer la sécurité des travailleurs. Bien portés, ils réduisent les contraintes sur les muscles et les articulations. Des études montrent que l'utilisation des exosquelettes diminue les risques d'apparition de TMS. De plus, leur usage améliore les conditions de travail des environnements physiquement exigeants.
Cependant, il est essentiel de suivre les recommandations des fabricants ! C'est également pour cela que nos experts s'assurent que l’exosquelette est bien adapté à l'activité. Ainsi, avec l'équipement adapté et adéquat, le risque de blessure décroit.
Il est courant de considérer les exosquelettes comme des Équipements de Protection Individuelle (EPI). En réalité, leur statut d'EPI nécessiterait une démonstration qu'ils offrent une protection contre des risques spécifiques. Il est d'ailleurs soumis à un marquage réglementaire CE. Bien qu'ils agissent sur la prévention, les exosquelettes sont plus des outils d'assistance. On ne peut les considérer comme des équipements de protection au sens classique.
L'objectif des exosquelettes est de pérenniser la productivité. Et cela, grâce à de meilleures conditions de travail. Il est faux de penser que cela se produit immédiatement après une intégration. En effet, un temps de formation et d'adaptation est nécessaire. Cela peut donc entraîner une diminution temporaire de la productivité. La valeur ajoutée se mesure plutôt sur le long terme.
En révélant la réalité derrière ces mythes et croyances, on comprend mieux ce que les exosquelettes représentent vraiment.
En revanche, ils peuvent :
L’essentiel, avant d’envisager une intégration d'exosquelette, reste toujours : de partir du terrain, de la réalité des situations de travail, et s’appuyer sur l’expertise en ergonomie pour faire les bons choix.
Exosquelettes professionnels & ergonomie au service de la santé au travail
9, rue de la Garounere 65000 Tarbes
Du lundi au vendredi 9h - 18h